viernes, 21 de enero de 2011

Français contemporain.- Normalisation et législation linguistique,phonétique et grammaire

IV.NORMALISATION ET LÉGISLATION LINGUISTIQUE
Le gouvernement français a instauré de nombreux organismes chargés de créer une terminologie française et d’assurer la défense et l’expansion de la langue, par exemple l’Académie française, qui rend obligatoires certains mots nouveaux, l’Association française de terminologie, l’Office québécois de la langue française et le Service de la langue française de la Communauté française de Belgique. Ces dernières travaillent conjointement et s’occupent de la néologie selon les besoins, ainsi comme de la création de nouveaux mots.



IV-1LE FRANÇAIS DANS LES ORGANISATIONS INTERNATIONALES


En 1919, le Traité de Versailles marqua la cessation du privilège de la langue française sur le champ diplomatique. Ce document fut rédigé en anglais et en français.

Les moyens de diffusion ont joué un rôle très important dans l’évolution du français contemporain. D’ailleurs, de nos jours la langue parlée est aussi importante que l’écrite, et même la presse a tendance a simplifié la syntaxe.



Il est vrai que dans les organisations internationales, comme par exemple l’ ONU, les langues officielles son le français, l’anglais, le russe et la chinois. Plus tarde n ajouta l’espagnol et l’arabe. Tout de même il faut distinguer entre langue officielle et langue de travail. La première indique que toute réunion officielle doit être pourvue d’interprétation simultanée. La langue de travail en revanche, exprime le besoin de la connaître à fin de pouvoir effectué les actions nécessaires par oral ou par écrit en l’utilisant. Tout délégué doit pouvoir s’exprimer et rédiger dans la langue de travail.

Dans plusieurs de ces organismes des Nations Unies, le français est une langue officielle et aussi de travail: l’Assemblée générale, le Système de sécurité, le Conseil économique et social, le Conseil de tutelle, la Cour internationale de justice et le Secrétariat.


V.PHONÉTIQUE


En ce qui concerne la phonétique, on constate dans le nord de la France une réduction drastique de la distinction entre la voyelle [a] antérieure et brève dans patte et la voyelle postérieure et longue dans pâte, sauf au Québec et dans les anciennes colonies. De même, nous pouvons noter une différence difficilement perceptible entre la voyelle orale [un] dans brun et la nasale [in] dans brin au profit de la dernière.

On remarque aussi des influences notables de la graphie sur la prononciation. Par exemple, des consonnes qui n'étaient pas prononcées il y a plusieurs décennies ont tendance aujourd'hui à être prononcées [kasi] ont tendance à devenir [domp-té], [meurss], août , comme c’est la cas dans le mot cassis[kasiss].


VI.GRAMMAIRE


VI-1.CONJUGAISON


Les tendances les plus fréquentes sont les suivantes: le passé simple est pratiquement disparu dans la langue orale, tout comme le plus-que-parfait.

Le participe passé doit s’accorder, cela même si la tendance à l’orale est de ne pas faire cet accord. Par ailleurs, il existe quelquefois entre les francophones une hésitation entre l’emploi des auxiliaires être et avoir.

Le futur se fait généralement en ajoutant -era, -ira ou -ra. Cependant, la langue orale a tendance à préférer le futur proche dans. Mais quand on utilise la négation, le retour au futur

normal est quasi systématique. On n'entend plus rarement l’autre option car avec la première on économise des mots. De toutes les façons, cette négation a tendance a disparaître à l’orale.


VI-2.FÉMINISATION


Cela étant dit, le 6 mars 1998, une circulaire relative à la féminisation des noms de métiers émanant du premier ministre Lionel Jospin invitait les administrations à la féminisation des noms de métiers.

Finalement, en 1999 est publié un guide de féminisation qui s’intitulait ‘Femme, j’écris ton nom’ et qui tirera au claire les emplois féminines corrects.


I.L’ ORTHOGRAPHE


L’orthographe française est très archaïque et complexe. Le fait que toutes les réformes de l’orthographe aient été avortées a influencé le caractère arbitraire de l’orthographe, qui ne correspond plus à la réalité linguistique contemporaine.

Il existe actuellement une ‘crise des langues’ qui se voit surtout dans le détériorée de la langue écrite, et cette situation se généralise non seulement en France mais aussi au Québec, en Belgique, et en Suisse romande. Touchant ce thème, le linguiste Alain Rey insinue que la crise des langues n’est qu’un aspect de la crise permanente des sociétés.

En 1990, le Conseil supérieur présenta des propositions portant sur cinq points principaux:

- le trait d'union, supprimé dans quelques dizaines de cas (porteclé, chauvesouris, etc., mais faisant son apparition dans les numéraux au-dessus de cent (deux-cent-un);
- l’accord de certains type de noms composés: des pèse-lettres (un pèse-lettre), des après-midis, des brises-glaces, etc.;
- l’accent circonflexe du [i] et du [u] supprimé, sauf quelques exceptions;
- les accents: harmonisation pour les verbes en - eler et - eter (il ruissèle, j'époussète);
- le participe passé de laisser suivi d'un infinitif demeure invariable.

Quelques uns défendaient la réforme pendant que d’autres s’y opposaient. Le conflit fut si grand que les réformes furent un échec car seul le Québec les acceptait. Dés lors, il n’y aurai plus de changements possibles car cela serai considéré comme un péril pour l’unité de la Nation française.

Alors, l’Académie française délibéra de nouveau. Ils accordèrent qu’il n’y aurai plus d’impositions de nouvelles normes orthographiques. On assite à l’apparition d’ouvrages de référence tels que ‘Le bon usage’ , ‘Le dictionnaire de l’Académie’,etc…qui font état des rectifications. Cependant, les publications du ‘Petit Larousse’, ou du ‘Petir Robert’, n’ont accèpté qu’une partie des consignes proposes pour les changements. D’ailleurs, on ne parle plus


de réformes, mais de simples rectifications.

Cependant, il y a une coexistence d’usages comme conséquence de la tendance de chaque pays francophone ou région, à cultiver diverses variétés de français qui conservent toutes un certain nombre de traits originaux.


II-COEXISTENCE DES USAGES


Les régionalismes, à part d’être présents au Québec, en Belgique, ou en Suisse, le sont aussi aux Antilles, en Afrique, dans les îles de l’océan Indien et dans celles du Pacifique.


II-1.BELGIQUE, SUISSE ET QUÉBEC
        
        
BELGICISMES HELVÈTISMES QUÉBECISMES
athénée: lycée de garçons (parfois mixte)
avant-midi: matinée
belle-mère: lavette (vaisselle)
bretteur: quelqu'un qui a un fort tempérament
cloque (au pied): ampoule
dîner: repas du midi
dix-heures: collation en milieu de la matinée
doubleur: élève qui redouble une classe
drache: très grosse pluie
chicon
: endive
clignoteur: clignotant
légumier: vendeur de légumes
bourgmestre: maire
louangeur: personne qui loue des voitures
minerval: frais de scolarité
carabistouilles: bêtises
évitement: déviation de la circulation
flat: petit appartement
mofleur: professeur inflexible aux examens
mitraille: petite monnaie
praline: bonbon au chocolat
septante
: soixante-dix poussière
pistolet: petit pain rond
taiseux: qui cause peu
automate: distributeur automatique
azorer: réprimander
barboteuse: femme bavarde
canne de ski: bâton de ski
cassette: petite casserole
chafetane: cafetière
cocoler: cajoler, dorloter
couenne: croûte de fromage
couverte: couverture
cuissettes: short de sport
déjeuner: repas du matin (petit-déjeuner)
dîner: repas du midi
drache (fém.): averse
dringuelle (fém.): pourboire
écolage: frais de scolarité
femme d'ouvrage: femme de ménage
fermoir-éclair: fermeture à glissière
fourrure: doublure
gonfle: congère
gozette (fém.): chausson aux pommes
grenette: marché couvert
huitante: quatre-vingts
imperdable (fém.): épingle de sécurité
linge de bain: serviette de bain
neigeoter: neiger faiblement
fricasse: grand froid
nonante: quatre-vingt-dix
abatis: terrain partiellement essouché
érablière: plantation d'érables à sucre
banc de neige: amas de neige entassée
fin de semaine: du vendredi soir au dimanche
batture: partie du littoral laissé à découvert à marée basse
tabagie: marchand de tabac
crémage: glaçage (gâteau)
pitonnage: action de pitonner
biculturalisme: coexistence de deux cultures nationales dans le pays
coureur des bois: chasseur-trappeur
cabane à sucre: bâtiment pour fabriquer du sirop d'érable
débarbouillette: gant de toilette
poudrerie: neige en rafales
cinéparc: cinéma de plein air
chefferie: candidat à la direction d'un parti politique
chérant: qui vend trop cher
motoneige: scooter des neiges
sapinage: branches de conifère


II-2.COLONIES FRANÇAISES   

Mais cela ne se passe pas qu’avec ces pays, mais aussi dans le cas des colonies ou la coexistence des usages se laisse apercevoir.

II-2-a.HAÏTI

En Haïti, les régionalismes proviennent du vieux fonds français ou d'emprunts sémantiques au créole.
cale: petit morceau (de pain, de viande, etc.)
chérant: commerçant qui vend à un prix excessif
chèqueur: personne qui touche un salaire sans rien faire
heure haïtienne: heure approximative correspondant à un retard assez important
macoute: récipient ou sac fait de grosse toile; homme de main (politique)
machine: voiture, automobile
morne: petite montagne isolée de forme arrondie
patate (gagner une): gagner son pain

II-2-b.MARTINIQUE ET GUADELOUPE

            Les régionalismes français de la Martinique et de la Guadeloupe proviennent de la souche antillaise et créolophone. Là aussi, les archaïsmes français sont fréquents, mais les constructions populaires abondent également.
couleuvre: boa
couresse: couleuvre
grand-bras: variété de grosses crevettes
morne: petite montagne isolée de forme arrondie
queue-rouge: variété de grosses crevettes
ti-bois: sorte de tambour
trace: sentier en montagne
zhabitant: personne qui habite la campagne
zouker: danser sur du zouk (danse)

II-2-c.ÎLE DE LA RÉUNION ET ÎLE MAURICE

Les régionalismes de l’océan Indien sont caractérisés par le recours aux archaïsmes et à des emprunts locaux. Les insulaires parlent le créole comme langue maternelle et le français comme langue seconde.
ariner: pleuvoir d'une pluie fine
goûter: petit déjeuner
gros-doigt: personne maladroite
hisser-pousser (masc.): marchandage (Maurice)
mariage derrière la cuisine: relations sexuelles clandestines
piton: toute élévation du relief
rhumé: ivre (de rhum)
soulaison: être ivre
tortue-bon-Dieu: coccicelle
virer son pantalon: retourner sa veste ou changer d'idée (cf. virer capot au Québec)
zhabitan: cultivateur; demeuré

II-2-d.NOUVELLE CALÉDONIE

Les régionalismes employés dans le français local sont appelés des néo-calédonismes. Le français de cette région du Pacifique doit parfois à l'anglais un certain nombre de ses mots.
baby-boy: bébé mâle
boîte à sardines: habitation en tôle, surpeuplée
broussard: quelqu'un qui habite hors de la capitale (Nouméa)
buggy: véhicule léger, haut sur quatre roues, et tiré par un cheval
Canaque: Mélanésien
cash: (payé) argent comptant
coaltar (masc.): goudron
creek: cour d'eau
djumper: accaparer
emboucané: empoisonné
féminines: femmes
gratteur: coureur de jupons
hachot: hachette
jeannerie: boutique de jeans

II-2-e.L’AFRIQUE
            Les régionalismes n'apparaissent pas seulement dans le lexique, mais aussi dans la phonétique et la grammaire.
gagner son mil: gagner son pain (Togo)
gargote: petit restaurant bon marché (Sénégal)
gossette: petite amie (Sénégal)
heure africaine: heure approximative correspondant à un retard assez important (Sénégal)
indexer: indiquer du doigt (Burkina Faso)
jaguar (être): être élégant et à la mode (Bénin)
lampion: dispositif lumineux placé sur le toit d'un taxi (Sénégal)
londonnienne: prostituée des boîtes à Blancs (Congo-Kinshasa)
macas: pâtes alimentaires (Niger)
ménagerie: travaux ménagers (Bénin)

III.LES NOUVEAUX LANGAGES: LES ARGOTS

Il y a en ce moment plusieurs argots qui s’utilisent en France, mais l’un des plus répandus est le verlan.

Le terme verlan vient de la locution adverbiale ‘a l’envers’. Le verlan s’est répandue d’abord dans la banlieue parisienne, surtout grâce à sa présence dans le cinéma et la musique. La formation d’un mot en verlan passe par plusieurs étapes:

-l’ajout ou suppression de la dernière voyelle

-le découpage du mot

-l’inversion

-la troncation ou élision de la dernière syllabe du néologisme formé.

Le résultat de ce procès est l’apparition de mots comme ‘beur’ (arabe), ‘zarb’ (bizarre), ‘ass’ (ça), ‘ouf’ (fou), ‘chelou’ (louche), ‘port’nawak’ (n’importe quoi), ‘zyva’ (vas-y), etc…



IV-DOCUMENTS EN FRANÇAIS CONTEMPORAIN




EXTRAIT DU ‘PETIT PRINCE’ (ANTOINE DE SAINT-ÉXUPÉRY)

IL y a six ans, j'avais une panne dans le désert du Sahara. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir , tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours

Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toutes les terres habitées. J'étais plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait:

- S'il te plaît... dessine-moi un mouton!

No hay comentarios:

Publicar un comentario